Congrès homœopathique inter-école novembre 2003

Mot d'accueil du congrès

Chers amies, chers amis,

Au nom de toute l’équipe de l’ Ecole Belge d’Homœopathie, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue.

Je suis très honoré de pouvoir vous accueillir ici dans ce magnifique palais des colonies à l’occasion du congrès inter-écoles. Vous n’êtes pas sans savoir en effet que toutes les écoles d’homœopathie de Belgique se sont unies au sein de la Faculté Belge de Médecine Homœopathique afin d’harmoniser l’enseignement. C’est dans ce contexte que nous avions décidé d’organiser une journée annuelle inter-école.

L’Ecole Belge s’était engagée à organiser ce congrès en 2003 car cette année revêt une importance particulière pour notre école qui fête sa cinquantième année d’existence. Pour fêter dignement cet évènement, nous avons l’honneur de pouvoir accueillir notre ami Jeremy Sherr qui nous vient de Malvern en Angleterre pour nous parler de sa riche expérience homœopathique. La journée de dimanche lui sera entièrement consacrée.

Nous avons choisi comme thème du congrès « les cas difficiles ou réputés incurables en médecine conventionnelle » car nous pensons que l’homœopathie est un outil extraordinaire qui, bien manipulé, permet de repousser ce que nous croyons être les limites de notre intervention.

Nous vivons dans une société en plein bouleversement, et qui, malgré les prouesses technologiques inouïes, laisse l’humanité désemparée, sans repères et en pleine souffrance. Hahnemann, dans « L’Organon de l’Art de Guérir » nous a livré non seulement un moyen extraordinaire de soulager la souffrance des êtres vivants mais il nous a laissé en plus une philosophie profonde qui peut nous aider à mieux gérer les nouveaux défis qui nous attendent.

En effet, dans ce désarroi général, nous voyons apparaître des problèmes de santé qui n’existaient pas avant. Aussi bien en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire, les problèmes liés à la pollution de l’environnement, à l’alimentation dénaturée et toxique, à l’administration abusive de médicaments ou à l’apparition de molécules que l’on dit infectieuses mais qui ne le sont plus, sont autant de menaces qui planent sur nos têtes comme des épées de Damoclès.

Hahnemann, sans pour autant prédire une telle évolution, avait quand même réfléchi à ce genre de maladies. Il nous dit bien dans les §§ 74 à 77 de l’Organon que les maladies médicamenteuses et les privations de santé sont des fausses maladies chroniques qui ne sont pas du ressort de l’homœopathie. Seule, une attitude responsable et raisonnable peut remettre l’homme sur les rails du bon sens et permettre ainsi à l’énergie vitale de réparer ce qui est encore réparable.

Malheureusement, les « lois du marché et économiques » prévalent trop souvent sur « les lois naturelles et écologiques ».

Si nous nous plaçons comme les héritiers de l’idée de Hahnemann, nous avons l’obligation morale de ne pas cautionner une telle attitude, il en va non seulement de la santé de nos patients mais aussi de la santé de notre belle planète bleue. Etre homœopathe représente donc bien plus que prescrire des médicaments dilués et dynamisés même de façon strictement unitaire, non, être homœopathe, c’est passer de « l’art de guérir » à « l’art de vivre » ; c’est considérer que notre seul et unique but est de rendre la santé aux personnes malades, c'est-à-dire mettre tous les moyens en œuvre pour y arriver.

Dr Daniel Saelens, Président

Le 22 novembre 2003