Souvent traitée, au cours de l'histoire, comme acte de violence à l’égard du texte original et/ou de la langue d’accueil, la traduction est envisagée dans ce volume comme deux opérations de manipulation du sens – comprendre (déverbaliser) et exprimer (reverbaliser) – qui engagent inévitablement la subjectivité du traducteur. Dans des cadres théoriques différents, les auteurs réfléchissent à la mouvance des concepts et des mots qui les désignent en sciences humaines, à l’influence des traductions sur l’évolution du français aux XIVe – XVIe siècles, à l’interprétation du dit et du vouloir-dire par le traducteur et par l’interprète, à la manière dont la forme participe au sens en traduction de la poésie, à l’éclairage que les sciences neurocognitives apportent sur les deux opérations de traduction.
L’ouvrage s’adresse aux étudiants de traduction-interprétation et de lettres, aux traductologues, linguistes et chercheurs en littérature et à tous ceux qui s’intéressent aux aspects subjectifs de la traduction.
Ce volume regroupe les articles de Paul Arblaster, Philippe De Brabanter, Anne Delizée et Christine Michaux, Olivier Delsaux, Émilie Piat, Didier Samain, Svetlana Vogeleer.