Ce « miroir » propose des regards croisés sur les trajectoires de disciplines et de professions qui font les sciences sociales libanaises. Il interroge leurs formations historiques et les pratiques de leurs acteurs, ancrées dans la société et confrontées à des enjeux d'autonomisation et de reconnaissance. Lire la suite
Ses différents chapitres entendent ainsi rendre aux sciences humaines et sociales libanaises leurs hommes et leurs femmes, leurs temps et leurs lieux, leurs pratiques et leurs défis. Ils
mobilisent les ressources et les outils propres à différentes disciplines, de l'histoire sociale et culturelle à l’anthropologie des savoirs, de la sociologie des sciences à celle des intellectuels, en
passant par la géographie et la science politique. Interrogeant la constitution d’histoires proprement libanaises de savoir, ils questionnent aussi la capacité de la communauté scientifique
nationale à maitriser ses agendas de recherche aussi bien qu’à actualiser la vocation critique des savoirs.
Ce faisant, les sciences humaines et sociales s’avèrent des postes d’observation privilégiés d’évolutions plus générales dans le Liban contemporain : la marchandisation du monde, la division internationale inégale des savoirs productrice de subalternisation ou au contraire de légitimation, la production et reproduction de normes, l’instruction de hiérarchies et d’inégalités, ou encore la mutation des mondes du travail.
Préface p. 5
Avant-propos p. 11
1. Un métier, plutôt qu'un savoir p. 13
2. La philosophie, une affaire d’écriture p. 35
« Écrire, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait… » p. 41
3. Le clair-obscur philosophique p. 53
De l’obscurité philosophique comme symptôme p. 59
Qu’allons-nous donc chercher chez les Grecs ? p. 65
4. Le philosophe et l’homme sans métier p. 75
L’homme sans métier p. 77