La preuve et la difficile quête de la vérité judiciaire

CUP 126

Coordination éditoriale de Georges de Laval

Dans le procès, si le socle factuel est contesté par le défendeur, le demandeur a la charge de prouver les faits qu'il allègue. Autant le principe est limpide, autant sa concrétisation peut s’avérer délicate tant la quête de la vérité judiciaire est, en ce cas difficile.

« La science est l’asymptote de la vérité. Elle approche sans cesse et ne touche jamais » (HUGO). A fortiori, cette règle est transposable en matière judiciaire. Au demeurant, l’autorité de la chose jugée ne s’identifie pas à la vérité mais elle est seulement tenue pour la vérité judiciaire. En un mot, le juge ne peut prétendre avoir atteint la vérité mais, dans le respect du droit substantiel et procédural applicable, il a tout mis en œuvre à cette fin.

Cette chronique a pour objet de revisiter quelques aspects de ce droit applicable au départ de l’incidence de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme sur l’administration de la preuve dans le procès civil (J. van Compernolle). Sur ce socle consacrant « le droit à la preuve », il importe ensuite de faire le point sur les techniques d’approche de la vérité judiciaire en matière civile en examinant tant les techniques d’émergence de la vérité dans le procès que la proclamation de cette vérité dans le jugement (G. de Leval).

De toutes les mesures d’instruction, l’expertise est celle qui nécessite le plus grand déploiement de moyens car prend place dans le procès judiciaire une séquence technique dont la maîtrise échappe à la compétence du juge ; l’avis de l’expert peut ainsi être déterminant dans la solution du litige (O. Mignolet).

Enfin, le droit de la preuve, indépendamment des règles communes à toutes les matières, peut être influencé par la nature du contentieux. C’est ce que développent trois autres contributions : vérité et preuve pénale (L. Kennes et A. Marc), la légalité de la preuve confrontée au droit de la vie privée du salarié (F. Kéfer) et vérité et preuve fiscale (J.P. Bours).

Cette matière, quotidiennement mise en œuvre par les praticiens, est bruissante de multiples ajustements aux exigences de notre époque et à la conception que nous avons du fonctionnement de la justice en ce début de XXIe siècle.


Livre broché - 74,00 €

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Spécifications


Éditeur
Anthemis
Auteur
Jean-Pierre Bours, Fabienne Kéfer, Laurent Kennes, Audrey Marc, Olivier Mignolet, Jacques Van Compernolle,
Coordination éditoriale de
Georges de Laval,
Collection
Les Ateliers des FUCaM
Langue
français
Catégorie (éditeur)
Droit
BISAC Subject Heading
LAW000000 LAW
Code publique Onix
06 Professionnel et académique
CLIL (Version 2013-2019 )
3259 DROIT
Date de première publication du titre
01 mai 2011
Type d'ouvrage
Monographie

Livre broché


Date de publication
01 mai 2011
ISBN-13
978-2-87455-310-3
Ampleur
Nombre de pages de contenu principal : 288
Code interne
978-2-87455-310-3
Format
17 x 24 x 1,5 cm
Poids
462 grammes
Prix
74,00 €
ONIX XML
Version 2.1, Version 3

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Sommaire


Table des matières


1
L'incidence de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme
sur l’administration de la preuve dans le procès civil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Jacques VAN COMPERNOLLE professeur émérite de l’U.C.L.
SECTION 1
L’égalité des armes et le principe de la contradiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
A. L’égalité des armes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
B. Le principe de la contradiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
SECTION 2
Procès équitable versus preuves irrégulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
SECTION 3
Affirmation d’un droit à la preuve envisagé comme garantie du procès équitable .  . . . . . . 21

2
Les techniques d’approche de la vérité judiciaire en matière civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Georges DE LEVAL professeur ordinaire à l’U.Lg.
CHAPITRE 1
Les techniques d’émergence de la vérité dans le procès . . . . . . . . . . . . . . 27
SECTION 1
Les règles de preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
A. Droit substantiel de la preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1. Les principes et leur application nuancée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2. Illustration : les soins de santé au sens large . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
B. Droit procédural de la preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1. Les charges en matière de preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2. Les mesures d’instruction ou les procédures de réception de preuve . . . . . . 34
a) Le cas spécial de l’expertise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
b) Les vérités improuvables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
SECTION 2
L’impact des prérogatives du juge et des parties dans la manifestation de la vérité . . . . . . 39
A. Le rôle des parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1. L’impact du principe dispositif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2. Le principe du contradictoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
a) Entre les parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
b) Entre le juge et les parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
B. L’office du juge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
CHAPITRE 2
L’expression de la vérité : le jugement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
SECTION 1
Les remèdes a priori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
A. La collégialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
B. La plaidoirie interactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
C. La motivation du jugement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
D. Le jugement définitif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
SECTION 2
Les remèdes a posteriori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
A. Une vérité techniquement encadrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
1. Une autorité de chose jugée conditionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2. Une autorité de chose jugée limitée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3. Une autorité de chose jugée relative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4. Une autorité de chose jugée non inélucable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5. Une autorité de chose jugée, en soi insuffisante, pour la concrétisation du titre . . .  . . . . 51
B. La communication informative au justiciable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
1. De manière générale, la formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
2. La compréhension du jugement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3. Une information utile explicitant les prérogatives procédurales susceptibles de s’offrir au destinataire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Conclusion : que conclure à l’issue de ce périple ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

3
L’expertise et la vérité dans le procès civil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Olivier MIGNOLET assistant à l’U.C.L., avocat
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
CHAPITRE 1
L’expertise judiciaire, en tant que mesure d’instruction d’ordre technique, participe à la manifestation
de la vérité dans le procès civil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
SECTION 1
L’expertise est une mesure d’instruction qui peut contribuer à la manifestation de la vérité . . . . . . 58
SECTION 2
L’expertise consiste à désigner un technicien pour assister le juge sur des questions techniques ; l’expert peut toutefois remplir d’autres attributions . . . . . . . . . . . . . . . 59
A. La raison d’être de l’expertise : la réalisation d’une mission technique . . . . . . 59
B. Les autres attributions de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
1. Un rôle neuf, dans le prolongement du rôle probatoire de l’expert . . . . . . . 61
2. Un rôle ancien, hors du cadre probatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
SECTION 3
L’expert traite exclusivement du fait (technique), le juge traite du droit . . . . . . . . . 64
A. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
B. La frontière entre le fait (technique) et le droit dans l’expertise est déterminante, mais ténue .. . . . . 64
C. La violation de la démarcation entre le fait et le droit dans l’expertise entraîne des sanctions différentes selon qu’elle provient du juge ou de l’expert .  . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
CHAPITRE 2
Bien qu’elle puisse jouer un rôle crucial pour la manifestation de la vérité, l’expertise ne doit pas être ordonnée à la légère . . . . . . . . 67
SECTION 1
L’expertise facultative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
SECTION 2
Expertise « obligatoire » ou expertise « interdite » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
A. Expertise rendue obligatoire ou interdite par la loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
B. Expertise identifée par la jurisprudence comme étant « de droit », et « droit à la preuve » . . . 71
C. La possibilité pour les parties d’empêcher ou d’imposer le recours
à l’expertise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
CHAPITRE 3
Les obstacles à la manifestation de la vérité
dans l’expertise judiciaire et les remèdes
qui peuvent y être apportés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
SECTION 1
Remarques préalables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
SECTION 2
La définition d’une mission inadéquate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
A. Une mission illégale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
B. Une mission vague, ambiguë ou inadaptée aux circonstances . . . . . . . . . . . . . . . 81
SECTION 3
Le manque de qualification ou la partialité de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
A. Le choix de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
1. Qui choisit l’expert ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
2. Comment choisir un bon expert ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
B. L’expert doit être indépendant et impartial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
SECTION 4
L’absence de mise en mouvement effective de l’expertise . . . . . . . . . . . . . . 89
280 ANTHEMIS
La preuve et la difficile quête de la vérité judiciaire
SECTION 5
L’inertie de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
SECTION 6
L’inobservation du principe du contradictoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
SECTION 7
L’absence de collaboration des parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
SECTION 8
L’intégrité physique du « sujet » de l’expertise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
SECTION 9
Les secrets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
A. Le secret professionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
1. Principes généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
2. Le secret médical opposé à l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
3. Le secret médical « filtré » par l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
a) Les contacts entre l’expert et la personne expertisée, hors la présence
des autres parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
b) L’expert omet certains éléments dans ses rapports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
B. Le secret des affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
1. Qu’est-ce que le secret des affaires et dans quelle mesure
est-il protégé ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
2. Les rapports entre le secret des affaires et l’expertise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
3. Le secret des affaires opposé à l’expert à l’occasion de l’exécution
de sa mission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
4. La désignation d’un expert à la seule fin de servir de « filtre » . . . . . . . . . . . 114
SECTION 10
Le manque de qualité du rapport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
A. Un rapport qui est mis en cause suite à une faute de procédure . . . . . . . . . . . . 116
B. Un rapport qui est mauvais sur le fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
ANTHEMIS 281
Table des matières
4
Vérité et preuve pénale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Laurent KENNES
assistant à l'U.L.B., avocat
Audrey MARC
avocate
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
SECTION 1
Le principe de la liberté de la preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
A. Le principe de la « preuve morale » et l’exigence de la preuve
« au-delà de tout doute raisonnable » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
1. De la preuve légale à la preuve morale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
2. Sur le principe de l’intime conviction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
3. Le principe de la preuve « au-delà de tout doute raisonnable » . . . . . . . . . . 130
B. Les limites apportées à la liberté d’appréciation des preuves . . . . . . . . . . . . . . . 136
1. La violation de la foi due aux actes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
2. La valeur probante fixée par la loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
3. L’écartement d’un élément de preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141
4. La contradiction des débats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
SECTION 2
Existe il une hiérarchie matérielle et officieuse des preuves
en matière pénale ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
A. L’aveu, probatio probissima ou reine des preuves ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
1. Notion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
2. Le système du guilty plea ou l’aveu marchandé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
3. L’aveu, preuve par excellence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
4. Les limites à la validité de l’aveu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
a) Les conséquences de l’absence de l’assistance d’un conseil
sur la validité des aveux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
282 ANTHEMIS
La preuve et la difficile quête de la vérité judiciaire
b) Les aveux obtenus à la suite de l’usage de la torture et de traitements
inhumains ou dégradants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
c) La manière dont est mené un interrogatoire peut avoir une influence
sur la validité de l’aveu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
d) L’usage de fausses promesses, de menaces, de la ruse et du mensonge . . . . . . . . . 165
B. La preuve génétique ou « la preuve scientifique absolue » ? . . . . . . . . . . . . . . . 169
1. L’efficacité des tests génétiques nucléaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
2. L’A.D.N. mitochondrial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
3. Cadre légal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
a) La découverte et l’examen des traces de cellules humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
b) La conservation des traces de cellules humaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
c) La décision de prélever un échantillon de cellules humaines
sur un individu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
d) Modalités des prélèvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
e) Analyse des cellules et établissement des profils A.D.N. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
f) Les banques de données au sein de Institut national de criminalistique
et de criminologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
1° La banque de données « criminalistiques » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
2° La banque de données « condamnés » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
3° Gestion des banques de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
g) La communication du rapport à l’intéressé et la possibilité de solliciter
une contre-expertise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
4. Le caractère de preuve absolue tempéré par les limites scientifiques
de l’analyse génétique et l’importance de l’interprétation
des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
ANTHEMIS 283
Table des matières
5
La légalité de la preuve
confrontée au droit à la vie privée du salarié. . . . . 191
Fabienne KÉFER
professeur à l’U.Lg., avocate
SECTION 1
Vie privée et lieux de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
A. Vie privée et lieux de travail : une cohabitation nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . 193
B. Vie privée et lieux de travail : une cohabitation organisée . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
1. Principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
a) La condition de légalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
1° La loi au sens du droit européen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
2° La loi au sens du droit constitutionnel belge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
b) La condition de finalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
c) La condition de proportionnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
2. Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
a) Le consentement du salarié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
• La fouille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
• Les courriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
b) L’autorisation de la loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
• Le rapport de détective privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
• Le contrôle médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
SECTION 2
Le sort des preuves recueillies au mépris du droit à la vie privée . . . . . . 208
A. L’ancien principe de légalité des preuves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
B. Les arrêts Antigone et Manon : le renversement de la jurisprudence
en matière répressive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
C. Le renversement de la jurisprudence en matière civile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
1. La doctrine et la jurisprudence entre l’arrêt Antigone
et l’arrêt du 10 mars 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
2. L’arrêt du 10 mars 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
3. La portée de l’arrêt du 10 mars 2008 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
284 ANTHEMIS
La preuve et la difficile quête de la vérité judiciaire
D. Les effets du revirement de jurisprudence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
1. La violation d’une règle prescrite à peine de nullité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
2. Le vice entachant la fiabilité de la preuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
3. La compromission du droit à un procès équitable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
a) La preuve obtenue au moyen de la violation d’une loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
b) La preuve obtenue au moyen d’une violation d’un droit garanti
par la Convention européenne des droits de l’homme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
c) Le principe de proportionnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
6
Vérité et preuve fiscale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
Jean-Pierre BOURS
chargé de cours U.Lg. – H.E.C., avocat honoraire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
Particularités du droit fiscal et application
des principes généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
A. Les privilèges du préalable et de l’exécution d’office . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
B. L’inversion du contentieux : une « inversion sans renversement » . . . . . . . . . 238
C. Le devoir de collaboration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
D. Le cas particulier de l’imposition d’office . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
E. L’application des principes généraux en matière de charge de la preuve . . . . . 241
F. Cas particulier d’application : les articles 26 et 49 C.I.R. . . . . . . . . . . . . . . . 242
SECTION 1
Les moyens de preuve du droit commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
A. La preuve par aveu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
B. La preuve par écrit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
C. La preuve par témoins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
D. La preuve par présomption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
ANTHEMIS 285
Table des matières
1. La présomption se fonde sur un fait connu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247
2. Les présomptions doivent être « graves, précises et concordantes » . . . . . . 249
3. Les conséquences tirées du « fait connu » doivent entraîner la conviction . . . . 249
4. La preuve préalable de l’« absence d’éléments probants » . . . . . . . . . . . . . . . 250
5. La preuve contraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
6. Un cas particulier : la « présomption de placement » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
SECTION 2
Les moyens de preuve spécifiques au droit fiscal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
A. Les procès-verbaux des agents du fisc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
B. L’expertise fiscale « obligatoire » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
1. En matière de droit d’enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
2. En matière de droit de succession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
3. En matière de T.V.A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
4. En matière de revenu cadastral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
C. Les présomptions légales « fiscales » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
1. La preuve par signes et indices d’aisance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
a) Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
b) Conditions d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
c) Moyens de défense du contribuable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
d) La nature des revenus dégagés par une situation indiciaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
2. La preuve par comparaison avec des redevables similaires . . . . . . . . . . . . . . 263
a) Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
b) Conditions d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
1° Seuls sont visés les « bénéfices et profits » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
2° La preuve préalable du caractère non probant de la comptabilité
est requise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
3° L’existence de trois contribuables « similaires » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
4° Pour la même période . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
5° La notification prévue par l’article 346 C.I.R. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
c) Moyens de défense du contribuable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
3. Les barèmes forfaitaires de taxation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
4. Les autres présomptions légales « probatoires » du droit fiscal . . . . . . . . . . . 269
SECTION 3
Vérité fiscale et vérité : forfaits et fictions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270