Depuis plus de vingt ans, les polémiques autour de la présence visible de l'islam en France n’ont cessé de s’amplifier : foulard à l’école, port de la « burqa », mise en cause de la laïcité… La société française nourrie d’universalisme républicain ne comprend pas pourquoi les enfants de l’immigration, au lieu de s’assimiler au sein d’une société sécularisée, y ont introduit une religion vigoureuse qui aspire désormais à se faire reconnaître.
Cet état de fait semble tellement incroyable que, pour beaucoup, il ne peut s’agir que d’un projet politique manipulé. Le rejet de l’islam, qui se manifeste en France comme partout en Europe, est le résultat de cette perception. Et si on faisait l’hypothèse inverse ? Que ce « retour du religieux » surgit bien du cœur de notre société en mal de repères ? Et qu’il n’est nullement incompatible avec la modernité démocratique, qu’il peut même contribuer à renforcer ?
Avant-propos, par Francis Martens
Introduction. — le chêne ou le roseau ?
Première partie. — Un combat pour la dignité
- L'égalité contre elle-même
- Migration d'une religion
- Partager l’espace symbolique
Seconde partie. — Éclairages
- Le foulard, par où le scandale arrive
- Mixité : un abcès de fixation
- Neutralité : l’alibi du refoulement
- L’école, entre émancipation et formatage
- L’affaire du voile intégral, une machine infernale
- L’antiracisme pris au piège
- Vous avez dit « accommodements raisonnables » ?
Conclusion intime
Glossaire
Bibliographie
Remerciements